Les missives se doivent d'être rédigées dans une langue compréhensible et dénuée d'étourderies grammaticales. Sont acceptées : les demandes d'audience, les formulaires de réaffectation, les plaintes quelconques, les dénonciations anonymes et les chèques en blanc. Les billets à caractère privé ne sont proscrits : c'est à vos risques-et-périls tout comme les canulars qui sont, eux, fortement prohibés. Merci d'expédier l'envoi dans la borne prévue à cet effet. Toute dépêche mal adressée et/ou non mandatée sera ignorée. Chaque requête sera étudiée dans un délai maximal d'une semaine - hors week-end et jours fériés.
Máster Venerado Pnj
Présages :
138
Race :
Humain.
Métier :
Je dirige la ville, pardi !
Nationalité :
Espagnol.
Inventaire :
Un tampon.
Réputation :
Tout le monde me connaît, assurément.
Interne depuis le :
07/06/2015
Sujet: Re: Doléances ? Requêtes ? Supplications ? Mer 14 Oct 2015 - 19:52
Chère amante,
Je suis navré d'apprendre que votre asociabilité s'accroît. J'avais espéré que le temps adoucisse vos mœurs, Marisa. Peut-être aurait-il pu davantage se confier à la femme hautaine que vous êtes si vous aviez eu l'amabilité de lui accorder l'un de vos plus beaux sourires en coin ainsi que le temps de répondre tout en réfléchissant aux mots qu'il allait employer - bien que nos employés sont habitués à être traités de cette manière depuis votre récente arrivée. Vous avez souhaité vous faire un nom : il est encré en chacun de nous, et même profondément chez certains, si vous voyez ce que je veux dire. Il est vrai que l'on ne peut nier vos compétences dans divers domaines dont un en particulier : l'obstination. Il en découle un long franc-parlé dont vous bénéficiez et que j'apprécie à sa juste valeur. Les traits de votre visage trahissent également votre ressenti - j'aime voir votre nez mince et droit dont les narines sont légèrement bombées et bien ouvertes se plisser lorsque les choses ne se déroulent pas comme votre royale stature l'aimerait. Votre bouche fermée - nacrée par le froid - demeure comme l'ourlet d'un coquillage fragile ; vos paupières sont comme deux feuilles lasses dont les lignes des cils et des sourcils dessinent le contour d'un trait d'ombre dorée. Vos cheveux d'un brun chaud semblent frottés d'une lumière d'or. Ils entourent votre tête de courtes ondulations aux reflets de soleil qui cachent en partie votre front et vos joues et ne laissent apercevoir des oreilles que le lobe de celle de gauche, comme un pétale, au creux d'une boucle. Votre buste amaigri et vos seins légers tournés vers le ciel sont d'une beauté presque spirituelle, surnaturelle. Soyez sans craintes face à cette sous-frire ; elle ne vous égale en rien.
Je vous remercie de m'avoir fait parvenir ces dossiers, néanmoins j'aurais préféré feuilleter le votre. Il contient tant de pages dont l'encre s'effrite que je fus incapable de m'imbiber de chacune des lignes - mon doigt caressant doucement les courbures de votre enveloppe corporelle si distincte des autres... Pourriez-vous me décrire ces centres, me fournir plus d'amples informations à leur propos ? Sont-ils hautement sécurisés ? J'adhère à cette idée même si je pense qu'une révolte est à prévoir - il suffira, à contrario, de les endormir durant le voyage - et qu'il nécessite qu'ils soient inaptes à reconnaître l'endroit où ils seront envoyés et soignés.
Pensez-vous qu'un sentiment de culpabilité devrait naître en moi à la vue de cet attentat ? Après tout, je suis celui qui a administré la conception de ces races - et, sauf erreur de ma part par rapport à cet élément confidentiel, vous avez été touchée par mes scientifiques il y a un moment de cela. Vous avez sans doute prit, suite à votre transformation en métamorphe, le pli de vomir les mots ; de ce fait, je m'en remets à vous. Nous sommes pareils vous et moi : nous exploitons les inquiétudes d'autrui.
Je suis ravi d'apparaître dans vos rêves, Marisa. N'hésitez pas à les nourrir d'effluves polissonnes.
J'ai le regret de vous répondre dans un délai plus qu'irrespectueux sans vous annoncer la raison - puisque qu'après tout, nous ne sommes que de simples collègues. Je n'ai pas à me justifier, n'est ce pas ? Aujourd'hui, je me sens d'humeur acerbe. Je pense détester les mesures que prennent cet affolement constant ; ils sont tous à mes petits soins, comme s'ils croyaient être choisis pour me remplacer lorsque mon dernier souffle frôlera cet air pollué par mon propre mépris.
Vous osez prétendre que je gaspille mon temps, or vous ignorez les termes de ma réhabilitation. Bientôt, je reviendrai bien plus résistant qu'auparavant ; et vous vous bousculerez en politesses pour alimenter votre faible espoir d'être... enjolivée par votre potentiel nouveau statut ? Cette envie inébranlable me peine pour vous.
Comme convenu lors de notre entretien téléphonique d'il y a une semaine, je vous fais part ci - joint un dossier où figure les calculs d'un de mes scientifiques ; il s'agit de la valeur exacte à extraire du liquide pour faire tomber, un à un, ces perturbateurs dont la place n'est plus dans nos locaux auparavant dénués de cette noirceur infecte. Vous trouverez également le matricule du personnel à convoquer pour leur injecter le produit. Les formalités sont donc résolues et compressées en un total de quatre cent francs.
Je suis ravi d'apparaître dans vos songes, Marisa.
Maître
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Sujet: Re: Doléances ? Requêtes ? Supplications ?
Doléances ? Requêtes ? Supplications ?
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