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 •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}

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Marisa Casarotti


Marisa Casarotti
Maison crâmée


Présages :
64

Race  :
Hybride

Métier  :
Directrice adjointe du pensionnat

Nationalité  :
Italienne

Inventaire  :
Un poudrier, et une liasse de billets

Réputation  :
8 points.

Interne depuis le  :
09/08/2015


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MessageSujet: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeSam 3 Oct 2015 - 22:45

Un café noir, serré - sans sucre.


Lorsqu'elle posa pied-à-terre, talon sur pavé, Marisa eut la désagréable surprise de se trouver.. anxieuse. C'était une chose parfaitement ridicule - insensée, même, pour une femme de son espèce, de son genre. Ce genre de comportement, puéril, risible, n'était bon qu'à être celui des autres. Des imbéciles, des indécis. Or, la Casarotti avait pour réputation de savoir, de toujours savoir, ce qu'elle voulait - et de l'obtenir. Sans même avoir à lever le sourcil - elle était, après tout, une femme de goût. De charme. Et d'intelligence.

Ses paupières, fardées de charbon, se plissèrent une nouvelle fois sous la lecture - ou plutôt, relecture, de l'invitation reçue une semaine auparavant. Il n'y avait pas d'erreur, le trois du mois, à seize heures pile : on y était. Un bref regard jeté en direction de la grande horloge faisant face au massif bâtiment de la banque lui apprit que l'heure était passée de six minutes. Parfait, se dit-elle en repositionnant une épingle à cheveux. Marisa était une de celles qui croyait en la prédominance féminine : on se devait toujours de la précéder de quelques minutes, et elle, pour mieux se faire languir, n'apparaissait qu'après un certain temps.

C'est donc d'un pas lent - mais remarquablement vif pour sa hauteur, que la signoria se dirigea vers l'entrée du café désigné par la carte. Cet établissement, elle ne le connaissait que de nom - que de bribes de bruits de couloir : il s'agissait du dernier en vogue. D'un endroit sympa et très cool, pour reprendre les termes énoncés par des élèves, où il faisait bon d'aller entre amis.

A son arrivé, la porte tinta - léger détail qui eut pour don le fait de l'agacer légèrement : cette clochette allait-elle vraiment s'actionner à chaque allées-et-venues de clients ?  Elle n'eut guère le temps d'y songer plus que déjà un serveur s'avançait à son encontre.

« Une réservation, sa voix sortit bien plus sèche - autoritaire que ce qu'elle avait escompté, la poussant ensuite à s'adoucir en souriant. Au nom du Docteur..»

La Casarotti s'interrompit brusquement. Quel était son nom, déjà ? Il était inscrit au dos de l'enveloppe qu'elle avait jeté au feu dans la mâtinée. C'était quelque chose d'imprononçable, de guttural. Elle se souvenait d'ailleurs de l'avoir trouvé étrangement familier. Pourquoi diable n'arrivait-elle plus à remettre la main dessus ?

« Mh.. »

Qu'importe, au final, ne devait-il pas être déjà arrivé ? Pourquoi ne s'était-il pas levé, déplacé - politesse oblige !, en la voyant ainsi ? Les prunelles sombres se détournèrent du serveur pour parcourir la salle du regard : il n'y avait pas beaucoup de monde. Un couple d'adolescents, un groupe de vieillards trop occupés à lire les nouvelles du jour, deux-trois jeunes vulgairement accoudés au bar.. Non, décidément, aucun n'avait l'allure - la figure, de ce mystérieux médecin.

Il n'était donc pas encore arrivé.
Peut-être, même, allait-il lui faire l'affront de pas l'honorer de sa présence ?

Piquée au vif, Marisa reporta son attention complète sur le garçon qui n'avait eu de cesse de la lorgner depuis le début de l'entretien :

« Mon.. ami, elle faillit cracher le mot, mais parvint à se contrôler sans que son sourire ne dépérisse, ne semble malheureusement pas encore arrivé...
- Peut-être souhaiteriez-vous prendre place en l'attendant ? »

Elle opina du chef, et sans prendre en considération la direction indiquée par le jeune homme, posa sa royale stature sur une chaise située en plein front de l'entrée. Ainsi, il n'allait pas la rater - et elle non plus.

Fulminante, l'italienne entreprit de faire un rapide état de lieux : ce bistrot - car elle ne pouvait décemment par discerner le titre de café à un endroit pareil, était exigu. Il était mal isolé, on entendait de sa place le bruit des voitures circulant dans la rue - et surtout, trop coloré. Il n'y avait, dans les peintures agrémentant le mur pourtant chocolat de la bâtisse, aucune classe. Aucune recherche.

La Casarotti, sentant une présence à ses côtés, ne détourna pas les yeux de la porte - qu'elle s'apprêtait à voir s'ouvrir d'une minute à l'autre, et prit commande avec absence :

« Un café, noir, serré - sans sucre. »




Dernière édition par Marisa Casarotti le Dim 4 Oct 2015 - 19:26, édité 1 fois
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Lana Fox


Lana Fox
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Serveuse dans un café.

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MessageSujet: Re: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeDim 4 Oct 2015 - 12:35


Un café noir, serré - sans sucre...
C'était une journée comme les autres, Lana s'était levée, comme à son habitude, tôt le matin afin d'ouvrir le café dans lequel elle travaillait:
"Le Café du Lac".

La jeune fille avait été employé comme serveuse dans ce bar juste après avoir quitté l'Expansion d'Azalea, l'internat pour les cobayes de l'Expérience. Elle était bien heureuse de s'être éloignée de cet endroit qui sentait (dans certaines pièces) les médicaments...

Toute la journée, elle l'a passait à servir des clients tous plus excentriques les uns que les autres: homme à moustache qui descendait presque jusqu'aux épaules, femme un peu trop maquillée dont la couleur de peau - orange, pelait par-ci, par-là et bien d'autres encore... La jeune hybride aimait par-dessus tout observer les diverses personnes entrant -au son de la clochette, dans le café bondé. Elle était très discrète et nul ne pouvait remarquer son regard s'attardant sur différents protagonistes.

La jeune fille souriait pour elle-même en voyant les clients passer le pas de la porte: "Le Café du Lac" était un endroit vivant et reflétant la bonne humeur des différentes personnes entrant en ces lieux.

Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir joyeuse et pleine de vie, souriant au moindre regard s'attardant sur sa personne: de nombreux jeunes hommes qui ne pouvait s'abstenir de la reluquer. Mais elle n'y prêtait pas une grande attention, se concentrant -tout en paraissant attentionnée, sur son travail en cours.

Café sans sucre, café décaféiné, Blue Moutain, Bourbon Pointu... Des commandes toutes plus diverses et variées. Une erreur n'était pas permises, surtout lorsque le café atteint une aussi grande réputation: Lana avait entendu de jeunes élèves (de l'Expansion sans doute) parler en bien de cet endroit. La jeune fille ne voulait surtout pas les décevoir...

Avec sa nature féline, de nombreuses personnes hésitent à lui adresser la parole: ils ressentent chez elle quelque chose de féroce, ce qui leur fait peur... Mais Lana le sait, elle la ressent cette émotion grâce à ses sens félins: mais elle ne s'en plaint pas, essayant le plus possible de paraître gentille et aimable aux yeux de tous.

La jeune fille sortie sa montre à gousset de son sac qu'elle avait posé dans les vestiaires du bâtiment: 16h06. Sa journée finissait généralement vers 19h. Lana se surprit à penser que cette journée n'était pas prête de se terminer, en voyant le nombre de clients assit tranquillement et bavardant de tout et de rien.

La clochette tinta une fois de plus. Une femme, élégante et sûre d'elle, était entrée dans le café, mais la jeune hybride ne put distinguer clairement ses traits, étant trop loin pour les détailler convenablement malgré ses yeux perçants. Elle voyait uniquement ses vêtements et son allure fière: encore une cliente plus excentrique que les autres, pensa Lana...

Elle s’apprêtait à l'accueillir, mais James, un autre serveur, fut plus rapide: il s'occupait déjà de la nouvelle venue.

Lana se dirigea vers le bar et prit les commandes se trouvant sur le comptoir. Elle s'avança ensuite vers les différentes tables correspondantes aux numéros sur les plateaux et sourit tout en demandant à qui appartenait ces diverses commandes. Elle servit ces messieurs - car ils étaient des messieurs, et repartie se poser sur un siège, attendant qu'on ai besoin d'elle...

Elle n'attendit pas longtemps: James se dirigeait déjà vers la jeune fille, l'air un peu trop effrayé à son goût.

" Est-ce que tu ne voudrais pas prendre la commande de la femme qui vient d'entrer, s'il te plait Lana ? " la supplia-t-il.

" Oui, bien sûr... " lui répondit-elle tout en arquant un sourcil.

Elle se leva pour se diriger vers la nouvelle venue qui s'était installée sur une table, en face de la porte. Cette dernière la fixait sans même détourner le regard.

A peine arrivée, la femme - sans même lui jeter un regard, lui lança:

" Un café noir, serré -sans sucre... "

Lana fut surprise par le ton et l'attitude de la cliente, mais ne pipa mot, ne préférant pas s'attarder sur le caractère de la femme. Elle alla donc prendre commande, et attendit quelques minutes -le temps que le café soit prêt, tout en regardant attentivement celle qui faisait face à l'entrée. Visiblement, elle attendait quelqu'un...

Enfin, le café prêt, elle retourna auprès de la femme et posa délicatement le plateau sur la table à ses côtés.

" Voici pour vous, un café noir, serré et sans sucre, comme vous l'aviez demandé! " lui annonça-t-elle tout en souriant.

Enfin, l'inconnue daigna la regarder, et Lana en perdit le sourire, surprise par la vision se trouvant devant elle.

" Mademoiselle Casarotti ? C'est vous ? " questionna-telle, ébahit.

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Marisa Casarotti


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MessageSujet: Re: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 16:49

Un café noir, serré - sans sucre.


Marisa continuait de patienter, prenant, selon l'adage, son mal en patience. La dire frustrée d'être contrainte d'attendre que l'homme daigne - enfin !, la rejoindre aurait été un euphémisme : elle fulminait. Comment osait-il ? Son temps-libre était limité - son emploi du temps, over-booké. Une montagne de paperasses administratives l'attendaient sur son bureau : des factures, des commandes à préparer, des salaires à régler, des plaintes à étouffer - et encore et toujours ces lettres hystériques - pathétiques, de parents. Ce travail-ci était de loin le plus pénible : il fallait relever chaque nom, consulter les registres affreusement mal tenus, mettre à jour les listes, interroger parfois les élèves, calmer les débordements inutiles... Et finalement y répondre en ne laissant rien paraître de sa fatigue.

Ses prunelles sombres s'abaissèrent sur ses ongles qu'elle se mit à inspecter. Et ce café qui n'arrivait toujours pas ! Et dire, encore, qu'il n'y avait pas grand monde... Marisa n'osait imaginer ce que devait être le service aux heures de pointe.

L'italienne n'eut cependant pas le loisir de s’appesantir sur le sort du moka que l'on ne lui avait toujours pas servi, qu'elle entendit des pas se rapprocher.

« Voici pour vous, un café noir, serré et sans sucre, comme vous l'aviez demandé ! »

L'enthousiasme débordant de la serveuse eut le don d'amuser légèrement la femme à la robe noire : en effet, c'était ce qu'elle avait commandé. Fallait-il, dans ce bistrot, s'émerveiller de recevoir ce qu'on avait exigé ? Décidément, la réputation de ce lieu ne semblait être faite que de vent : le service supposément attrayant et preste laissait largement à désirer..

L'italienne observait de son regard céladon la waitress sans vraiment la voir ; et une fois que celle-ci eut fini son petit speech, elle s'apprêtait à la remercier lorsque..

« Mademoiselle Casarotti ? C'est vous ? »

Elle fronça les sourcils à l'entente de son nom : comment.. ? La pensée fugace de rétorquer, automatiquement, qu'il s'agissait toujours de Madame lui effleura l'esprit, et pourtant, Marisa n'en fit rien. Cette jeune femme semblait la connaître - son visage lui disait bien quelque chose, certes, mais de là à se rappeler d'où cela lui venait..

Elle n'était pourtant encore jamais venue ici, peut-être se connaissaient-elles d'un autre établissement ? Ou bien, s'agissait-il d'une élève, ou d'une ces 'jeunes recrues' à qui on faisait passer des entrevues ?

L'Italienne, fidèle à ses habitudes et voyant que le temps commençait à presser,  lui adressa un sourire poli - de circonstance. Celui qu'elle adressait à ses subalternes, aux élèves - à tous ceux qui la connaissaient sous son nom de femme mariée. Elle ne s'engageait ainsi ni à répondre, ni à alimenter un quelconque début de conversation.

Fort heureusement pour la jeune trentenaire, la serveuse se fit presque aussitôt interpeller par un habitué du bar - un de ces ivrognes pathétiques aux joues cramoisies et à l'haleine fétide : elle dût donc se résigner à la laisser de côté pour s'occuper de leur commande.

Portant la tasse fumante à ses lèvres tout en la regardant s'éloigner, Marisa se fit la réflexion qu'il s'échappait d'elle une certaine assurance. Une aura particulière : intéressante. Son esprit se détourna, brusquement, de cette distraction pour en revenir au sujet qui la tourmentait depuis dix bonnes minutes : un homme - brun, la quarantaine, au physique assez insignifiant, avançait de bon pas en sa direction, sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Il ôta son chapeau - révélant alors un début ce qui devait être une calvitie précoce, et salua les responsables du comptoir avant de pendre place en face d'elle.

Ils ne pipèrent mot - elle, trop occupée à détailler de haut en bas le grossier personnage, et lui.. tentant tant bien que mal d'extirper un dossier de sa sacoche.

« Excusez mon retard.., sa voix était d'une lenteur insupportable et elle retint de justesse un ricanement tandis qu'il parcourait maladroitement une feuille. Vous en avez laissez échapper une, à ce que je vois.. 'auriez pas dû pourtant. Va falloir que vous y remédiez.. »

Elle haussa un sourcil, perplexe. De quoi cet individu était-il en train de.. ? Un bref regard jeté dans la salle lui apprit que mieux personne ne faisait attention au couple étrange qu'ils formaient : tant , se dit-elle en lui arrachant le papier des mains. La signora faillit recracher sa gorgée tant la surprise la foudroya.

Il s'agissait du dossier médical d'une certaine mademoiselle Fox : la serveuse qui venait tout juste de lui servir un moka. Dix-neuf ans, capacités physiques hors-normes, résultats scolaires acceptables, grande agilité, tenue responsable de l'évasion d'une panthera pardus - et pour finir, c'était le coup de grâce : hybride septième génération.

Que faisait un élément de cette importance ici, en liberté ? Comment avaient-ils, avait-elle pu... ?

« Ce dossier est, bien sûr, strictement confidentiel... »

Elle lui jeta un regard perçant - tentant tant bien que mal de discerner les pensées de son comparse. La bévue commise était parfaitement inacceptable : pourquoi gardait-il cette apparente nonchalance ? Et surtout, pourquoi cet entretien après.., elle jeta un dernier regard au dossier avant de l'enfoncer au fond de son sac, plusieurs mois de négligence ?

Il ne daigna répondre à sa demande muette :

« Mademoiselle, s'il vous plait ! Auriez-vous la carte ? »

Mise sur le fait, Marisa ne put qu'assister, impuissante, à cet échange des plus étranges entre un ancien cobaye et son 'créateur'...



Dernière édition par Marisa Casarotti le Jeu 22 Oct 2015 - 23:36, édité 1 fois
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Lana Fox


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MessageSujet: Re: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 15:18


Un café noir, serré - sans sucre...
Lana n'aimait pas particulièrement la signora qui se présentait devant elle. Ses souvenirs du pensionnat et de sa directrice n'étaient -disons le- pas très agréables... Elle était bien heureuse d'être partie de cet endroit.

La Casarotti ne semblait visiblement pas se souvenir de la jeune hybride. Ses sourcils bien dessinés se froncèrent dès lors où Lana l'avait appelé par son nom. Mais bien vite, un petit sourire apparu sur le visage de la femme, un sourire poli, dénué de paroles par la suite. Lana savait que la signora faisait cela pour éviter de discuter: elle attendait surement quelqu'un et avait autre chose à faire que de tenir une conversation avec une jeune serveuse dont le nom lui était inconnu.

Lana fut alors interrompu dans ses pensées par un homme ayant un peu trop bu et qui voulait passé commande -encore. C'était au moins la quatrième fois qu'elle le servait, et l'hybride commençait sérieusement à en avoir marre.

" Veuillez m'excuser... " dit-elle le plus poliment possible à son ancienne directrice.

Elle s'éloigna, laissant la femme seule avec son café noir serré et sans sucre.

L'homme était le plus bruyant du café, hurlant à qui voulait l'entendre qu'il était riche et qu'il pouvait racheter cet endroit s'il le voulait. La jeune hybride se dirigea vers l'ivrogne aux joues cramoisies, se posta face à lui et le regarda avec un air sévère.

" Monsieur, si vous continuez ainsi, je vais être dans l'obligation de vous faire quitter le café! " le menaça-t-elle.

En guise de réponse, l'homme rigola affreusement fort. Son rire, rauque, assailli les oreilles de Lana. Cette dernière perdit patience et regarda, de son regard félin, l'habitué. Elle le fixa avec une telle intensité, avec une telle sévérité, qu'il blêmit soudainement, remplaçant le rouge de ses joues par un blanc presque gris.

" Vous allez quitter ce café, Monsieur, et en vitesse je vous prie... " le menaça-t-elle, lentement mais avec une détermination sans pareil, insufflant par la même occasion son influence féline dans ses propos.

L'homme se tut brusquement tout en regardant les yeux chargés de sévérité de la jeune hybride. Peut-être sentit-il le danger, car ni une ni deux, il se leva, tourna les talons et franchit la porte du café en silence. Lana soupira soudain, heureuse et soulagée que tout se soit passé sans encombre.

La jeune fille se tourna alors en direction de la table de la signora et fut surprise de voir un homme avec une légère calvitie assit en face d'elle. Elle n'avait pas entendu le carillon de la clochette annonçant l'arrivée d'un autre client -et ce, malgré son audition perçante. La jeune hybride était bien trop occupé avec l'ivrogne pour faire attention à ce qui l'entourait.
Le couple qu'ils formaient était des plus étrange: elle, grande, mince et élégante et lui, petit, au physique banal et sans intérêt. Elle sourit à cette vue et retourna au comptoir afin de s'assoir un peu.

Elle les regardait parler. Ils n'avaient pas vraiment l'air de s'apprécier, mais il y avait dans leur discussion, une certaine animosité... Le sujet devait être fort intéressant...

Soudain, la Casarotti se tourna vers elle et lui demanda:

" Mademoiselle, s'il vous plait ! Auriez-vous la carte ? "

La carte? Bien sur qu'elle l'avait. Elle se leva, se pencha par-dessus le comptoir afin de saisir le carton et se dirigea une fois encore vers la table de la signora et de son "compagnon".

" Voilà, Mademoiselle. Puis elle jeta un regard à l'homme l'accompagnant. Voulez-vous quelque chose, Monsieur ? "

Ce dernier l'observa d'une façon qui la rendit tout de suite mal à l'aise. Ce regard, elle le connaissait: il lui rappelait celui des "médecins" dans le laboratoire des Lipschitz. Son dos fut soudainement parcourut d'un frisson peu rassurant...


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MessageSujet: Re: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 18:28

Un café noir, serré - sans sucre.


Feignant l'indifférence, Marisa prit la carte que lui tendait la jeune femme. La savoir constituée de deux êtres - de deux entités que rien ne devrait, ou n'aurait dû, assembler, tout comme elle, la chamboulait bien plus que ce qu'elle escomptait. Il lui suffisait d'agripper son poignet - si fin, si fragile, et de l'amener de force avec elle, au pensionnat.. Mais c'était impossible. Inenvisageable. Il allait falloir que la signora manœuvre, agisse dans l'ombre - puis dans la lumière, pour la pousser à revenir. Pour la pousser à faire le bon choix : vivre de nouveau en sûreté, au milieu d'entités semblables à la sienne, contrôlées.

Les yeux fardés de l'italienne lisaient en diagonale les intitulés du menu : la calligraphie proposait maintes-et-maintes saveurs, arômes et fragrances aux noms exotiques. Si cela aurait dû, en temps normal, plaire à la jeune femme à qui rien ne ravissait plus que de goûter aux parfums d'Italie, c'est à peine si elle le remarqua.

Quelque chose avait subitement accaparé toute son attention : le regard malsain du médecin. Fixé dans celui de la jeune serveuse. Marisa était, elle, comme étrangère à cet échange - c'était comme si elle se trouvait au beau milieu d'un moment intime, dans lequel elle n'avait pas sa place.

Non, ce n'était pas ça.
Il y avait quelque chose d'autre - quelque chose d'insalubre, de dangereux, qui la mit instantanément mal à l'aise.

Le visage de l'expérience H4595 était figé, paralysé.
Et la Casarotti sut au frisson qui parcourut l'hybride qu'elle avait compris.

Ou du moins, qu'elle l'avait reconnu.

L'élégante cliente se mit à prendre peur, à son tour : et si elle l'associait, elle, à lui ? Et si l'idée d'une possible collaboration entre le service de recherches et le pensionnat, pourtant garant de la sécurité de ses élèves, venait à elle ? Que diable allait-il arriver ? Que diable allait-il lui - non, leur arriver ? Si ce secret venait à se répandre comme une traînée de poudre dans le continent, alors ils perdraient tout.

Tout.
Les pensées affolées de la Signora prirent soudainement fin : son compagnon de table venait de prendre à nouveau la parole.

« Je prendrai la même chose que mon amie. »

Marisa eut pour premier réflexe de tiquer à la façon dont elle avait été dénommée. Eux ? Amis ?  C'était risible, invraisemblable, comment... -

Oh, le salaud.

La brune venait de comprendre : il avait fait exprès - sachant pertinemment ce qu'elle était en train de redouter. Oh que oui. Le sourire mensonger que lui adressait à présent le scientifique - quand avait-il cessé de fixer la serveuse ?, ne laissait aucun doute là-dessus.

« Vous êtes une femme de goût, Marisa - je vous laisse commander. »

L'Italienne sentit alors les deux regards la brûler : ils lui renvoyait la balle.

« Bien.. »

Sa voix avait tressaillit sur la fin - ça ne lui ressemblait pas. Il ne s'agissait que d'une simple commande, un simple nouvel ordre à donner...

Elle ferma la carte d'un geste sec, toussota pour reprendre contenance et poursuivit :

« Et bien je souhaiterai un autre moka, serré lui-aussi. Et une panna cotta, merci. »

La Casarotti tendit le carton à l'hybride avant de se lever, s'excusant platement pour quelques minutes auprès de son 'invité' : l'atmosphère était devenue trop pesante, elle étouffait. Faisant fi des regards bien trop appuyés que lui lançaient les poivrots du comptoir, Marisa se dirigea de bons pas en direction de ce qu'elle pensait être les sanitaires, drapée dans toute sa dignité.

Après tout, il n'aurait pas été surprenant de trouver, à son retour, leurs consommations aromatisées à la ciguë..
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Lana Fox


Lana Fox
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MessageSujet: Re: •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox}   •• Un café noir, serré - sans sucre {PV. L. Fox} Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 13:42


Un café noir, serré - sans sucre...
Lioma ressenti alors un très mauvais pressentiment. C'était impossible que cet homme soit... non, bien sur que non, il ne pouvait pas être l'un d'eux. Il ne pouvait pas être un scientifique à la solde des Lipschitz. Après tout, pourquoi lui? Il y avait un nombre conséquent de personne qui pouvait appartenir à cette organisation... autre que lui. Lana se demanda si ce n'était pas son esprit qui lui jouait des tours. Ce n'était pas la première fois que la jeune hybride soupçonnait quelqu'un d'être un scientifique... mais le sentiment de malaise et de peur qu'elle ressentait en ce moment même ne lui disait rien qui vaille. Son instinct lui disait de se méfier de cet homme, et il se trompait rarement...

Mais... si vraiment cet homme était un... Alors que faisait-il avec la signora? Savait-elle seulement ce qu'il était? Enfin.... si il l'était...

Lana ne cessait de retourner ces questions dans sa tête et en oublia presque les deux comparses assit en face d'elle. Elle les observa de son -faux- regard bienveillant. Maintenant qu'elle avait des soupçons -qui ne la quittait pas- elle ne pouvait que faire semblant. Et attendre la réponse de cet homme bien mystérieux... malgré sa calvitie précoce.

Le regard de la serveuse s'attarda sur le visage -magnifique- de la Casarotti: contrairement à l'habituel impassibilité dont elle faisait preuve la plupart du temps, la jeune fille trouva que son visage était.... crispé... comme si elle redoutait quelque chose. Mais quoi?

Lana n'eut pas le temps de se poser plus de questions, interrompue dans ses pensées par la voix -étrangement lente- de l'homme.

" Je prendrai la même chose que mon amie. " dit-il d'une voix pesante et insistante.

L'hybride attendit quelques instants, son regard toujours fixé sur celui de l'individu. Ce dernier détourna la tête et regarda avec insistance sa "compagne", visiblement tourmentée. Que lui arrivait-il? Le comportement de son ancienne directrice était de plus en plus louche et paradoxal... D'habitude si sûre d'elle et confiante, c'était une tout autre image que la Casarotti renvoyait à Lana désormais: crispée, et manifestement mal à l'aise...

" Vous êtes une femme de goût, Marisa - je vous laisse commander. " continua l'homme, limite insistant.

Lana ressenti une tension autour de la table, comme si un combat se passait juste sous son nez, et qu'elle n'était qu'une simple spectatrice.

" Bien.. " articula la signora.

Sa voix tressaillit légèrement. Il se passait quelque chose...c'était sur, se dit la jeune hybride. La Casarotti ferma brusquement la carte qui fit un petit claquement lorsque les deux pages se rejoignirent et se cognèrent fortement. Elle toussota avant de répondre, calmement.

" Et bien je souhaiterai un autre moka, serré lui-aussi. Et une panna cotta, merci. "

Lana nota la commande sur son petit bloc-notes et attrapa le carte que lui tendait l'italienne. Cette dernière, après que le carton soit passé de sa main à celle de la jeune femme, se leva et s'excusa auprès de l'homme l'accompagnant. Elle se retourna et se dirigea, avec droiture et élégance, vers les sanitaires du café, laissant Lana et l'homme seuls.

La serveuse ne voulant pas rester avec lui, s'excusa et alla préparer la commande que la Casarotti lui avait demandé il y a tout juste un instant. Ses mains tremblaient alors qu'elle préparait les desserts commandés.

" Est-ce que tout va bien, Lana ? " lui demanda James -le serveur- inquiet.

La jeune femme ne prit pas la peine de répondre et hocha la tête. Elle inspira lentement pour se redonner contenance et continua ses préparations. Quant elle eut finit, elle se retourna et remarqua que la Casarotti était de retour, son air d'indifférence toujours sur son visage.

Lana se dirigea vers leur table, le plateau à la main et les desserts dessus. Elle marqua une petite pose, observant les deux personnes en face d'elle.

" Voilà votre commande, signora. " finit-elle par dire, évitant soigneusement le regard que lui lançait l'homme (scientifique?), perturbant...


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