Alexandra vous contamine.

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà : l'aurore approchait dangereusement et le soleil n'attendait que l'arrivée de cette dernière pour se montrer.
Les rues étaient désertes, la pénombre régnait et seule la lueur d'une chambre mal éclairée semblait raviver l'éclat de la ville. Couchée dans son lit aux draps d'un bleu nuit, une brune ne cessait de gigoter, en vain. En réalité, la jeune femme a toujours qualifié de « torture » cet état où l'être humain est inconscient. Abruptement, les rêves sont synonymes de prémonitions. Alexandra demeurait superstitieuse face aux rumeurs liées à la signification de ces univers tirés de notre subconscient − jusqu'à cette nuit.

Plongée dans ses songes, un fragment de son passé la tourmentait au point de ne plus pouvoir fermer l'oeil. Elle finit par se ressaisir, se relevant quelque peu et en se mettant en position assise. Elle ébouriffa ses cheveux − question d'habitude − et secoua la tête. Elle entreprit de se lever de son convertible et se dirigea vers son balcon tout en dénichant un vieux paquet de Malboro. Une fois adossée à la balustrade, elle prit plaisir à contempler la vue qu'elle possédait. Ce paysage contrastait énormément avec les obscénités qu'elle rencontrait une fois endormie. Ce dernier était plus calme, paisible. La demoiselle insomniaque entendit néanmoins le miaulement d'un chat errant ce qui la fit sourire en coin. Elle se dit que ce félin saisissait mal la chance qu'il avait d'être totalement libre.
Elle tira une longue bouffée de son mégot et la retint quelques instants. Son geste l'apaisa et elle réussit à l'expirer tranquillement. Une légère brise s'échouait sur ses jambes nues. Elle n'était vêtue que d'une nuisette excentrique. En outre, son déshabillé était transparent mais elle n'en avait rien à faire.

Sa sèche s'échoua dans le vide.

would you play with me, babe ?
La recherche de liens d'Alexandra s'axe plutôt vers des relations négatives. Elle vit pour l'adrénaline et aucune fréquentation ne lui semble malsaine. En fait, c'est elle qui risque plutôt de vous contaminer, son influence étant à son paroxysme.