Nouvelle rencontre, potentiel ami | Aindreas Pettersen

Je me balade dans les couloirs, c'est vide, sans vie. Tant mieux. Je n'aime pas qu'il y ait de la vie. Quel que soit l'endroit où je vais, je préfère que ce soit calme, sans dérangement et sans cœur battant sauf le mien. Je n'aime pas cohabiter avec d'autre gens, surtout pas dans un pensionnat. Vous savez ce que je dois vivre, là ? C'est horrible. Rester sur mon lit, seul, serait une meilleure idée, mais j'ai envie de bouger, mon corps en a besoin. C'est largement préférable. Je n'aime pas le mouvement des autres, mais j'aime mes mouvements. J'aime le fait de pouvoir me déplacer librement dans les couloirs, par exemple. J'avance donc, d'un pas ni rapide, ni trop lent. Je ne suis pas pressé, mais je n'aime quand même pas perdre mon temps. Quelqu'un pourrait débarquer. C'est surtout à cause de ça aussi. Le hasard a décidé que quelqu'un devait débarquer tout de suite. Une petite fille. Seigneur. Je fais comme si elle n'était pas là, je marche beaucoup plus rapidement. Non, je ne veux croiser personne. Je ne veux parler à personne. Rien du tout. La petite a décidé de me courir après et de me demander un bonbon. Elle me complimente aussi. Vraiment ? On me complimente rarement, c'est... Bizarre. Je baisse la tête, elle s'est carrément jetée dans mes jambes. Sans gêne. Je soupire. Je n'ai pas de bonbons pour cette petite. Vraiment dommage, n'est-ce pas ?

- Bonjour. Non, je n'ai pas de bonbons.

Sec, pour ne pas changer. Je ne change même pas face à cette petite. Elle a l'air innocente. Elle a l'air gentille. Mais, même pour ça, je ne peux pas changer. Elle aura l'Aindreas que tout le monde a, malheureusement.

- Tu peux te promener seule dans les couloirs, au moins ?

Ou comment se débarrasser d'une petite fille aisément. Elle dit oui, on lui raconte des conneries. Elle dit non, on menace de tout dire ou on la remet à l'ordre. Techniques à utiliser en cas de besoin, en effet.